Cette année [2017], avec l’affaire du prédicat, l’utilisation du COD a fait la Une (pour accorder les participes), et, parmi les pédagogues de l’orthographe, de nombreuses voix ont rappelé la méthode historique d’accord des participes (parfois appelée méthode Wilmet ou méthode des participes en 5 minutes). Cette méthode est très ancienne. Certains la font remonter aux moines copistes du Moyen Âge. Elle permet d’accorder les participes passés sans s’occuper de l’auxiliaire ni du COD.

En creusant un peu, on s’aperçoit que le manuel Cléo (Editions Retz) s’en inspire. Le site langue-fr.net (Luc Bentz) la promeut.  Le bon vieil ORTH (Hatier) enfin, l’utilise, et pourtant, ce n’est pas « récent », comme bouquin ! L’illustration ci-dessous en est tirée.

J’ai présenté la méthode à mes CM2 et, en 2 semaines de rituels, ils ont acquis une aisance incroyable pour accorder les participes, même les plus tordus. Cela vous intéresse ? C’est très simple :

Prenons l’exemple du verbe préparer
Au moment où j’écris son participe passé, je me demande si j’ai déjà écrit ce qui EST préparé. Si oui, j’accorde le participe (avec ce qui est préparé), sinon, je n’accorde pas.

Remarque d’instit’: mes élèves disent « je me demande si mon crayon sait déjà ce qui EST préparé« …

Démonstration :

Nous avons préparé des desserts.
Quand j’écris préparé_, je n’ai pas écrit ce qui est préparé (les desserts) => je n’accorde pas.

Les affaires sont préparées par Simon.
Quand j’écris préparé_, j’ai déjà écrit ce qui est préparé (les affaires) => j’accorde.

Miracle numéro 1, vous avez vu, cela fonctionne de la même manière avec les auxiliaires être et avoir. Les élèves n’ont donc plus à retenir deux règles différentes selon l’auxiliaire.


J’aime beaucoup la tarte que Léo a préparée.
Quand j’écris préparé_, j’ai déjà écrit ce qui est préparé (la tarte) => j’accorde.

Miracle numéro 2, cela fonctionne, dans le cas où le COD est placé avant le verbe (sans jamais évoquer le fameux COD avec les élèves) :


Les danseuses se sont préparées.
Quand j’écris préparé_, j’ai déjà écrit ce qui est préparé (les danseuses) => j’accorde.

Mes cousines se sont préparé deux énormes sandwiches.
Quand j’écris préparé_, je n’ai pas écrit ce qui est préparé (les sandwiches) => je n’accorde pas.

Miracle numéro 3 : cela fonctionne aussi bien avec les verbes pronominaux (qui sans Wilmet, sont particulièrement piégeux)


Vous avez remarqué : tous les cas d’accord (ou quasiment tous) sont couverts, sans jamais distinguer l’auxiliaire être de l’auxiliaire avoir, ni évoquer le COD.

Quasiment tous… je connais 2 exceptions (sans compter le cas du participe utilisé sans auxiliaire qui n’a rien à voir avec ce dont on parle ici : il s’accorde comme un adjectif) :

  1. Le cas du sujet inversé :
    Dans le ciel sont passées les cigognes.
    Ça coince avec l’auxiliaire être. Il faut remettre le sujet à sa place « naturelle » pour pouvoir accorder correctement.
  2. Le cas des verbes de « changement d’état »
    Il s’agit d’une catégorie de verbes étranges dans lesquels les auxiliaires semblent interchangeables : fondre, rougir, exploser…
    La glace est fondue…la glace a fondu.
    Mes joues sont rougies par le soleil… elles ont rougi.

2 exceptions, cela reste très très inférieur aux 13 sous-cas de la méthode traditionnelle.

Pour en savoir plus, voir là : clic et là (reclic)


charivari

Professeur des écoles (directrice d'école) en Sologne

93 commentaires

Emilie · 19 juin 2017 à 0 h 16 min

Wouah ! C’est trop simple comme technique ! Bref, je vais pouvoir expliquer très simplement les erreurs d’accord aux élèves. Merci beaucoup pour cette information !

    SLB59 · 12 juin 2018 à 10 h 31 min

    Bonjour,
    J’ai été très emballée par cette technique et j’essaie de l’appliquer en classe. Lors de mes derniers rituels, je me suis toutefois retrouvée dans un piège …
    Voilà la phrase : « Les poupées que tu as données à ta sœur ont terminé dans un placard ».
    Quand on écrit « données », on sait ce qui a été donné : « les poupées » donc on accorde. La technique fonctionne.
    Mais quand on écrit « terminé », on sait aussi ce qui a terminé dans un placard, ce sont aussi les poupées. Pourtant, sauf erreur de ma part, on n’accorde pas …
    Mais pas moyen de l’expliquer clairement aux élèves … Gloups !
    Une idée ?
    Merci

    charivari · 12 juin 2018 à 20 h 05 min

    Attention, la question n’est pas ce qui A terminé, mais bien ce qui « est » terminé, et là il n’y a « rien » qui est terminé (puisqu’ici le verbe terminer n’a pas pas de COD) donc le non-accord s’explique. Mes élèves ont tendance aussi à remplacer être par avoir. C’est bien ce qui EST « participé » qu’il faut chercher.

    Ceci dit, ta phrase n’est pas facile… Je mets des cas plus simples (exactement comme, avant, je ne mettais pas de verbes pronominaux quand j’enseignais avec la méthode traditionnelle, parce que j’étais incapable de justivier le non-accord de « laver » dans « Elles se sont lavé les mains ».)

    Mickael · 28 octobre 2020 à 16 h 11 min

    C’est pareil pour les 2e exceptions. Si on se demande ce qui est et pas ce qui a, alors on fait juste.

    Reste les expressions comme se rendre compte. Sauf erreur, elle s’est rendu compte ne s’accorde pas.

    charivari · 7 novembre 2020 à 18 h 45 min

    Jamais les exceptions du type « se rendre compte » n’ont été enseignées en primaire.

    Nadia · 12 mars 2022 à 12 h 16 min

    J’aimerais savoir la réponse de cette question

    Ces efforts, que le gouvernement a pris pour protéger l’environnement

    Doit-on mettre un S à la fin du « Pris » ?

    charivari · 12 mars 2022 à 13 h 41 min

    La phrase n’est pas très correcte (on ne prend pas des efforts), mais oui, le participe passé de prendre est « pris ».
    Ce « s » n’a rien à voir avec un s d’accord. C’est une lettre muette qui permet de préparer le féminin de prise. Il a la même valeur que le t de écrit , par exemple:
    J’ai écrit un message.
    J’ai pris un stylo.

    Si on transforme la phrase, on peut dire : Ces efforts que le gouvernement a faits pour protéger l’environnement…
    On accorde bien « faits » avec un s :
    Qu’est-ce qui est fait : des efforts
    Est-ce qu’on l’a déjà écrit ? OUI => on accorde.

Humbert · 19 juin 2017 à 11 h 02 min

Génial !!!
Dans quel livre as tu eu cela?
Y’a t’il un éditeur qui procède ainsi?

    Charivari · 19 juin 2017 à 13 h 43 min

    Voir dans l’article, au début (Cléo, chez Retz,notamment)

    Dartigues · 6 mars 2019 à 8 h 35 min

    Si je puis me permettre, la règle avec les verbes pronominaux est à mon sens la même qu’avec avoir quand le COD est présent et placé après le verbe, non ?
    « Elles se sont lavé quoi ? » Les mains donc pas d’accord.
    Si pas de COD, accord avec le sujet comme normalement avec l’auxiliaire être. Ex : elle s’est lavée, on sous-entend que c’est elle !

    charivari · 6 mars 2019 à 20 h 23 min

    Bonjour,
    LES règles d’accord des pp des V pronominaux sont nombreuses. Elles dépendent notamment du statut du verbe (est-il, ou non, essentiellement pronominal). Wilmet couvre la plupart de ces cas et offre l’avantage de ne pas avoir à se demander « quel est l’auxiliaire ? », « est-ce un V pronominal ? », « si oui, y a-t-il un COD ? », « si oui, est-il placé avant ? »… Toutes ces questions sont remplacées par une seule « est-ce que j’ai déjà écrit ce qui EST + pp « )

tehanu · 19 juin 2017 à 13 h 22 min

Bonjour !
Sers-tu du manuel CLEO dans ta classe ? (pour compléter PICOT… Je me pose la question). Et si oui, dans quel(s) domaine(s) ?
Merci d’avance

    Charivari · 19 juin 2017 à 13 h 44 min

    Bonjour,
    oui, je m’inspire beaucoup de Cléo dans tous les domaines, notamment pour ritualiser une révision que je juge nécessaire.

    marc antoine · 17 novembre 2019 à 11 h 24 min

    oui je m’en sers

    Laetitia · 26 mars 2020 à 12 h 57 min

    Bonjour,
    Je suis enchantée par cette méthode qui délaisse bien des problèmes !!
    Par contre j’ai une phrase piège ou du moins je ne parviens pas à justifier : les tulipes ont fleuri au mois de mai. Il me semble qu’il n’y a pas d’accord or si je me pose la question «  est ce que je sais ce qui est fleuri,… oui les tulipes? Non?
    Merci de m’éclairer

    charivari · 26 mars 2020 à 14 h 05 min

    En fait, il y a UNE grande exception à cette méthode : il a des verbes dans lesquels les auxiliaires sont un peu interchangeables.
    C’est le cas de fleurir : la tulipe est fleurie, puisqu’elle a fleuri.
    D’une manière générale, ce sont les verbes que j’appelle « de changement d’état » : la glace est fondue, pusiqu’elle a fondu.
    Le fil est cassé parce qu’il a cassé.

    Pour ces verbes-là, Wilmet ne fonctionne pas.

    Si j’étais plus rigoureuse, je vous dirais qu’en fait la VRAIE méthode Wilmet est plus longue que celle que j’évoque ci-dessus, et prévoit cette exception.

Dominique · 19 juin 2017 à 17 h 04 min

J’ajoute (j’ai appris cela par une PEMF du Loiret) que cette règle vient des moines copistes du Moyen Âge : les pauvres n’avaient pas de blanco et étaient donc obligés d’accorder avec ce qui précédait, et non ce qui suivait ! Je raconte cette histoire aux élèves, et grâce à elle, mes CE2 savent même accorder leurs participes passés !

    Charivari · 19 juin 2017 à 20 h 52 min

    J’ai lu cette histoire aussi : les moines c copistes à qui les textes étaient dictés devaient écrire à la volée et ne pouvaient accorder les participes qu’avec les compléments déjà entendus. Je ne suis pas sûre que l’histoire soit vraie (sinon les adjectifs antéposés ne seraient jamais accordés non plus !) mais elle est jolie et elle a fasciné mes élèves !

    Adéline · 4 octobre 2021 à 13 h 59 min

    C’est une jolie histoire, mais je ne pense pas qu’elle soit exacte étant donné que les règles d’orthographe sont apparues au 17 -ème siècle avec la création de l’académie française.

alain l. · 19 juin 2017 à 17 h 13 min

Merci pour ce « truc » Charivari que je ne connaissais pas … et qui va m’être personnellement fort utile car je suis souvent obligé de vérifier mes accords de participe passé … et bien que j’aie passé l’heure de l’appliquer avec des élèves en classe … et pas que parce que les vacances approchent 😉 !!!

@t
alain

Ayleen & Kyban · 19 juin 2017 à 17 h 42 min

Tellement bien, cette façon de faire ! Je trouve ça génial ! Au lieu de reposer sur une succession de test et de techniques, elle s’appuie sur le sens profond des choses et hop ! Tout de vient plus facile :P.

Cecilez · 19 juin 2017 à 20 h 41 min

C’est marrant, c’est comme ça que je fais toujours pour trouver… peut-être que ce sont mes instits qui me l’ont appris (l’ avant = accord mais au masculin singulier 😉 dans les années 75-80 !

Charlotte77 · 19 juin 2017 à 22 h 22 min

Merci merci !

Vasseur · 19 juin 2017 à 23 h 41 min

Merci pour cette leçon de grammaire. J’en profite également pour vous adresser toute ma reconnaissance pour l’ensemble et la richesse de vos ressources dans lesquelles je puise souvent et depuis fort longtemps sans jamais vous en avoir remercié.

delchine · 22 juin 2017 à 20 h 14 min

Encore une fois génial! merci Charivari!

Mathieu · 22 juin 2017 à 20 h 44 min

J’ai bien compris que ça fonctionne dans PRESQUE tous les cas… Ce qui signifie que l’exemple suivant doit faire partie des exceptions : « la glace a fondu ». Quand j’écris « fondu », je sais ce qui est fondu. Pourtant je n’accorde pas. Ou alors, où est l’astuce que j’ai ratée ? (Et quand j’écris « ratée », je sais déjà que c’est l’astuce, donc j’accorde !)

    Charivari · 22 juin 2017 à 21 h 03 min

    Tu as raison. C’est la plus grosse exception, je crois. La règle déraille quand les verbes peuvent être conjugués aussi bien avec être qu’avec avoir sans que cela ne change le sens de la phrase (ou quasiment pas). Cela concerne peu de verbes. Ce sont les verbes de « changement d’état »
    La bombe a explosé, donc elle est explosée…
    La glace a fondu, donc elle est fondue…
    La grille a rougi donc elle est rougie…

pri · 30 juin 2017 à 16 h 50 min

Il me semble qu’il n’y a pas que les changements d’états par exemple : j’ai dormi.
ou il y a quelque chose que je n’ai pas compris ?

    Charivari · 30 juin 2017 à 17 h 08 min

    Non, j’ai dormi fonctionne (comme toutes les V intransitifs). Qu’est-ce qui « est » dormi : rien du tout, donc pas d’accord.

Sylvie · 24 juillet 2017 à 10 h 02 min

Wahou!! Je ne connaissais pas cette méthode. C’est vraiment efficace, Merci!

drouard · 6 août 2017 à 10 h 50 min

J’utilise également cette méthode reprise dans le livre « Hugo et le roi être et avoir » .. Des CE2 étaient capables d’accorder des participes passés complexes c’est génial.

drouard · 8 août 2017 à 19 h 57 min

pour certain cas la règle première entre en compte, avec « être » on accorde toujours.
Quand il y a être et avoir il y a « bataille » et « être » l’emporte (ex: ils ont été punis).

Carinne · 22 août 2017 à 14 h 45 min

C’est pas mal mais ça fait quand même beaucoup d’exceptions tout ça. Je suis désolée mais pour moi, apprendre ce qu’est un COD et un cOI est tout aussi simple. Je sais Charivari que tu es à fond pour le predicat et tout ce que ça implique, mais je trouve qu’a force de vouloir simplifier, on fini par ce compliquer la vie avec les exceptions. Merci quand même pour l’astuce que je ne connaissais pas !

    Hello Vincent · 25 décembre 2018 à 15 h 12 min

    Qu’est-ce-que tu racontes ? Le prédicat « n’implique » rien du tout sur le COD ni sur l’accord du participe passé… Ou alors tu n’as vraiment rien compris.
    Et tu nous expliqueras comment tu expliques à des élèves de primaire l’accord de « elle s’est lavé les mains » ? (Pas d’accord avec le sujet, malgré l’auxiliaire être ?) Comment formules-tu la règle de manière « aussi simple » ? Je suis curieux de la lire, ta règle…

Kat35 · 3 septembre 2017 à 23 h 34 min

Ça alors, je pense qu’on m’a appris la règle du COD placé devant etc. etc… Mais dans ma tête, j’ai toujours fait comme ça : « qu’est qui est … ? si c’est devant, j’accorde ! ». C’est donc une règle très intuitive je pense, merci de l’avoir formalisée pour nous ! (et qu’est qui est formalisé ? La règle ! Bon ben j’accorde… ^^)

Prof C. · 12 septembre 2017 à 22 h 17 min

Au collège, un élève m’a parlé de ça une fois et je n’en avais jamais entendu parler. et oui effectivement ça marche, c’est super !

Isabelle · 18 octobre 2017 à 22 h 25 min

Un autre exception : les verbes comme se succéder
— Les conférenciers se sont succédé à la tribune .
— Les remplaçantes se sont succédé dans cette classe .
Ici le pronom SE est COI – pas de COD = pas d’accord .

Mais, en tout cas cette règle me va très bien pour mes CM1-2 … je laisse les exceptions aux collègues de collège 😉 . Si déjà,tous arrivent en 6e en sans écrire un PP avec -er ou -ez et qu’ils réalisent les accords avec cette règle : je suis contente!

    charivari · 19 octobre 2017 à 22 h 15 min

    Je ne le mets même pas dans les exceptions. On ne peut pas dire « qu’est-ce qui est succédé », donc pas d’accord. La règle de Wilmet fonctionne.

Alain · 4 avril 2018 à 15 h 52 min

Avec l’auxiliaire être et un sujet postposé, Wilmet ne peut pas fonctionner. Dommage !

    charivari · 8 avril 2018 à 22 h 27 min

    Il y a quelques cas particuliers en effet, à étudier séparément. Mais quand on sait qu’il y a 13 sous-règles pour la règle traditionnelle, mon dieu, on s’accommode très bien de ces petits cas particuliers.

    Mary · 12 juin 2018 à 21 h 01 min

    Lorsque le sujet est postposé, il se retrouve bien entre l’auxiliaire et le participe passé ? Du coup c’est bon non ?
    Genre : Est-elle partie ? Le sujet est bien devant le participe passé.

    charivari · 13 juin 2018 à 9 h 53 min

    Alain parle des cas de sujets inversés, où le sujet est derrière le participe. Ce n’est pas très fréquent mais cela arrive quand même.

    C’est une cave où sont conservés des grands crus.

Mayleb · 2 mai 2018 à 19 h 47 min

Merci ! Je ne connaissais pas cette technique.

Syl · 6 mars 2019 à 4 h 04 min

Bonjour Charivari,
Merci pour la découverte de cette technique que je ne connaissais pas. Si tu as un PDF pour faire une affiche je suis preneuse. ?

Dominique · 6 mars 2019 à 8 h 13 min

Je l’ai toujours enseigné comme ça et pourtant, j’ai commencé à travailler en 1977.

    charivari · 6 mars 2019 à 20 h 17 min

    Tu ne parles pas du tout de règle différente avec les auxiliaires être ou avoir, et jamais non plus de « COD placé avant » ?
    Ceci dit, c’est très possible, vu que c’était dans les ORTH (Guion).

Eline · 11 mars 2019 à 12 h 32 min

Bonjour,
Dans la phrase : « Elle s est plongé (e??) dans la lecture . » avec cette méthode je me pose la question : est ce que je sais ce qui s est plongé ??? Ça ne veut rien dire non ?

    charivari · 11 mars 2019 à 15 h 50 min

    Pourquoi cela ne voudrait rien dire… « Qui est plongée dans la lecture ? » Elle.
    Je ne vois pas trop le problème.

Anne · 26 avril 2019 à 17 h 26 min

Merci pour cette règle simple et concrete qui parle au bon sens. Je note que dans « La cave où sont conservés les grand crus » on a plutôt un participe employé comme adjectif, voire une forme passive, donc tout simplement pas lieu d’appliquer la règle
Merci aussi pour en finir avec la distinction des verbes du 2eme groupe. Et bien dommage pour le prédicat qui avait un beau potentiel.

    charivari · 27 avril 2019 à 16 h 29 min

    Vous signalez un des deux emplois où Wilmet ne fonctionne pas: l’inversion sujet-verbe.

Clem · 7 mai 2019 à 5 h 48 min

Bonjour,
Je n’ai pas su expliquer pour cette phrase: « les glaçons ont fondu », quand on dit ce qui est fondu mon élève pense que ce sont les glaçons; ce que je trouve tout à fait logique…… comment lui présenter l’explication?

    charivari · 7 mai 2019 à 13 h 30 min

    Oui, c’est LA plus grosse exception, je crois. La règle déraille quand les verbes peuvent être conjugués aussi bien avec être qu’avec avoir sans que cela ne change le sens de la phrase (ou quasiment pas). Cela concerne peu de verbes. Ce sont les verbes que j’appelle les « verbes de changement d’état » : fondre, jaunir, changer…
    La bombe a explosé, donc elle est explosée…
    La glace a fondu, donc elle est fondue…
    Les feuilles ont rougi donc elles sont rougies…

    Mathilde · 27 mai 2019 à 10 h 25 min

    Ah punaise ! Merci, j’ai calé sur ça aussi ! J’avais proposé à mes élèves : « Les fleurs ont fané dans le vase. » et ils ont tous fait l’accord. Merci pour les précisions ! En tout cas, cette règle reste vraiment géniale.

    Laetitia · 24 mai 2022 à 9 h 59 min

    Bonjour Charivari,
    Je suis nouvelle sur ton site, qui est excellent.
    Tu dis :
    « La règle déraille quand les verbes peuvent être conjugués aussi bien avec être qu’avec avoir sans que cela ne change le sens de la phrase (ou quasiment pas). Cela concerne peu de verbes. Ce sont les verbes que j’appelle les « verbes de changement d’état » : fondre, jaunir, changer…
    La bombe a explosé, donc elle est explosée…
    La glace a fondu, donc elle est fondue…
    Les feuilles ont rougi donc elles sont rougies… »
    Mais attends…
    est explosée. Explosé n’est-il pas un adjectif attribut du sujet ici, plutôt qu’un verbe conjugué (avec l’auxilliaire être) ?
    Même remarque pour « est fondue » ou « sont rougies ».
    Peut-on expliquer de la même façon une phrase du genre :
    La sauce a coulé
    ?
    Qu’est-ce qui a coulé ? La sauce, mais on n’accorde pas parce qu’on pourrait dire « la sauce est coulée ».
    Sauf que ça sonne pas français « est coulée », je me demande même si ça peut se dire.

charivari · 28 mai 2019 à 10 h 47 min

Rahla la, oui, les fleurs ont fané alors elles sont fanées. Groumpf. Pas de bol.

Léo · 4 mars 2020 à 17 h 23 min

Merci beaucoup. Cela fait quelques années que j’aurais dû réviser cette règle car je fais des fautes d’accord de plus en plus régulièrement. Je suis allé chercher la méthode sur Google à reculons car mon premier apprentissage de ces règles avait été très frustrant. Et j’ai eu la chance de tomber sur votre article qui simplifie tout ça, et pas qu’un peu !
En complément avec les commentaires dans lesquels on peut apprendre à se méfier des cas particuliers les plus courants, je me sens plus confiant que jamais pour accorder ces fichus participes passés. J’ai presque 30 ans, si ce n’était pas déjà le cas auparavant vous savez maintenant que vous n’aidez pas que les instituteurs, professeurs et leurs élèves 😉

    charivari · 4 mars 2020 à 21 h 41 min

    Merci, c’est sympa tout plein !

Cécile · 6 mars 2020 à 22 h 48 min

Génial ! J’expliquais la règle déjà comme cela (en fle) parce que je l’avais lu dans un livre de Cavanna mais je ne connaissais pas l’origine…

veronique63 · 29 mars 2020 à 12 h 12 min

Bonjour

le chienne a disparu U
pourtant j’ai écrit la chienne
donc la règle ne fonctionne pas avec auxiliaire avoir

    charivari · 29 mars 2020 à 14 h 40 min

    Si la règle fonctionne très bien avec l’auxiliaure avoir, en revanche tu utilises un verbe de « changement d’état » qui est une des 2 exceptions de Wilmet. Voir dans les commentaires au dessus.

Mathieu · 29 mars 2020 à 13 h 45 min

Bonjour!
J’aime beaucoup cette méthode et elle fonctionne très bien. Toutefois, que dire pour cette phrase: « Nous avons grandi de plusieurs centimètres. » ? J’ai bien lu le fait que la question doit être « qu’est-ce qui EST » mais là, je trouve que c’est un peu ambigüe, non ?

    charivari · 29 mars 2020 à 14 h 38 min

    Voir dans les commentaires plus haut l’exception des verbes « de changement d’état » comme fondre ou, comme tu le cites, grandir.

Mathieu · 29 mars 2020 à 13 h 46 min

MERCI beaucoup pour vos magnifiques partages!

Danielle · 5 avril 2020 à 19 h 05 min

Absolument génial ! Merci !!!

Moyenbof · 14 avril 2020 à 16 h 58 min

Bonjour,

Comment expliques-tu le non accord dans la phrase : « Des secrets, il en a découvert beaucoup. »?
Dans la règle classique, on n’accorde pas avec le pronom en car on le considère « neutre », donc on laisse le masculin singulier. Mais ici, « des secrets » et « en » sont bien écrit avant le participe passé…

    Moyenbof · 14 avril 2020 à 16 h 59 min

    * écrits…
    Oups… moi même, je m’y perds. Désolée.

    charivari · 14 avril 2020 à 19 h 50 min

    En effet, pas de différence entre la règle classique et Wilmet ici. Wilmet s’applique bien, mais ce ne sont pas les secrets qui ont été découverts, c’est seulement une « partie » des secrets, désignée par le pronom « en ». C’est subtil, mais c’est la valeur du pronom « en » qui désigne en effet une « partie » d’un tout. Cette partie n’est pas considérée comme du pluriel. La « partie des secrets » est placée avant, elle n’est pas plurielle.

Stéphane · 21 avril 2020 à 12 h 24 min

Bonjour . Superbe vidéo, j’adore. Mais ce matin , en classe virtuelle on tombe sur les phrases » Les élèves sont arrivés de bonne heure. La classe a commenc…  » Et là gros blanc! Je n’ai pas réussi à expliquer. Est-ce une exception? Merci d’avance.

    charivari · 21 avril 2020 à 15 h 02 min

    Voir les deux exceptions en fin d’article.

Hilia · 8 mai 2020 à 10 h 04 min

La règle ne marche pas pour « le peu »

En effet on écrit « Le peu de résultats que j’ai obtenu m’a anéanti » alors qu’on écrirait « Le peu de résultats que j’ai obtenus m’a suffit » puisque c’est à l’appréciation.

    charivari · 8 mai 2020 à 14 h 21 min

    Bonjour, le problème n’a rien à voir avec la technique utilisée mais avec le caractère particulier de ces noms singuliers qui désignent une quantité « plurielle ».

Marie-Josée Latour · 11 mai 2020 à 15 h 09 min

Bonjour,
Je trouve cette approche formidable, mais je viens de me buter au texte d’une élève qui écrit: Mon histoire a commencée (sic!) dans une forêt au crépuscule.
Avez-vous une suggestion pour moi?
Merci!

    charivari · 11 mai 2020 à 19 h 50 min

    Oui, voir l’exception en fin d’article 😉

Thomas · 12 mai 2020 à 3 h 43 min

Bonjour,

Merci beaucoup pour cette page qui vient balayer d’un revers de main des siècles de prise de tête. À se demander pourquoi on n’en parle pas plus de cette méthode.

Je suis assez enthousiaste mais je me demandais néanmoins si cette méthode fonctionnait avec les verbes qu’on juge généralement assez problématique du type « laisser », « donner », « faire » etc.

Je me demandais aussi si elle fonctionnait avec les pp suivis d’un verbe à l’infinitif. Je n’ai pas l’impression car si on prend ces deux phrases : « Où sont les oiseaux que j’ai entend… chanter ? » et « C’est une romance que j’ai souvent entend… chanter. » Normalement, on a « us » (car le cod fait l’action exprimée par l’infinitif) dans la première et et « u » dans la deuxième (car le cod ne fait cette fois-ci pas l’action exprimée par l’infinitif). Or, si on applique la méthode, on devrait accorder dans les deux cas car « qu’est-ce qui est entendu » ? 1) les oideaux ==> us 2) la romance ==> ue.

Serait-ce moi qui me méprend quelque part ?

Rémy · 2 juin 2020 à 16 h 25 min

Dans la phrase :
« Les paroles de la chanson dont je t’ai parlé. »
Comment vois-tu l’explication que parlé c’est é. Est-ce parce qu’il n’y a rien qui est parlé ? Donc on n’accorde pas ? Parce qu’on peut facilement trouver comme réponse « Les paroles de la chanson » et donc écrire parlées.
Une autre :
« La machine a accéléré, puis elle a décollé. »
On est dans un cas très simple qui consisterait à dire : « On n’accorde pas avec avoir ». Mais étrangement, avec Wilmet, ça devient compliqué…
Qu’est-ce qui est accéléré ? Qu’est-ce qui est décollé ? La machine…
Comment expliques-tu à des élèves qu’il n’y a pas d’accord ? J’ai lu des explications que tu donnais parfois par rapport aux verbes qui peuvent avoir et être, mais tu n’expliques pas comment tu formules cela aux enfants.
Autrement, merci pour la vidéo. Elle est superbement bien faite.

    charivari · 2 juin 2020 à 20 h 02 min

    Les paroles de la chanson dont je t’ai parlé. Idem pour ton autre phrase.
    Oui, rien n’est parlé, on parle de quelque chose, ici.

    C’est vrai que les verbes intransitifs sont parfois dérangeants. Mais ça vient bien avec l’entrainement. C’est la même logique que la recherche d’un COD. Ca se complète bien.

    Pour les verbes de « changement d’état », j’essaye de les éviter.

    Sabine · 15 octobre 2022 à 5 h 17 min

    Bonjour,
    je ne connaissais pas du tout cette méthode, neanmoins je l’ai toujours expliqué ainsi à mes CE2.
    (Moins deuis quelques années que le PC n’est plus au programme pour nous, et surtout pas l’accord du participe passé dans le cas de l’auxiliaire avoir.

    Mais il y a encore une exception (je n’avais pas du tout pensé aux deux que tu cites, d’ailleurs dans ta seconde exception, je considère rougies et fondue comme des adjectifs qualificatifs).
    mon exception, que je taisais soigneusement par exprit « de simplification » =) est par exemple :

    Je les avais tant aimées, les confitures de ma grand-mère !

    charivari · 15 octobre 2022 à 21 h 19 min

    Oui, tous les cas de sujets inversés posent problème également (« Au loin sont passées les cigognes ») mais les phrases sont vraiment tordues…

Rémy · 3 juin 2020 à 13 h 41 min

Merci pour ta réactivité.
Toujours en travail à distance pour les élèves qui ne sont pas revenus à l’école, je suis en train de monter une suite de la leçon commençant un peu comme cela :
« Ce que nous avons déjà appris fonctionne pour les cas dans lesquels il existe quelque chose qui est… Mais parfois, la phrase ne dit pas ce qui est… » pour les cas comme « Je t’ai parlé. »
Mais que dire pour les cas ou le support est le sujet employé avec avoir ?
« La bombe a explosé. La cloche a sonné. L’avion a décollé…  » Toute l’année, j’ai dit à mes élèves qu’on n’accordait jamais le PP avec le sujet quand on utilisait l’auxiliaire avoir.
Cela fonctionnait très bien.
En fait, le problème est que la méthode Wilmet fonctionne pour les cas complexes de la méthode traditionnelle mais pas pour les cas simple de la méthode traditionnelle.

    Fabien · 4 mars 2021 à 20 h 40 min

    Parfaitement d’accord avec vous !
    Je la trouve très utile pour trancher des cas complexes, mais elle comporte pour moi trop d’exceptions pour se substituer à la règle traditionnelle. Les verbes de changement d’état sont nombreux et fréquemment employés ; on passe au travers des participiales (ÉpuisÉES par des mois de batailles, les armées se rendirent.) Surtout, elle fait intervenir un critère sémantique dans l’emploi de la question (les cas ou la question peut ou ne peut pas se poser) qui est généralement difficile à maîtriser pour certains élèves. Enfin, elle ne permet pas de se libérer du travail sur corpus de phrases dûment sélectionné pour ne pas présenter trop de chausse-trapes (travail qui a son intérêt, mais qui n’est pas pour moi l’alpha et l’omega de l’orthographe).
    En fin de compte, je ne trouve cette règle vraiment efficace que pour les verbes pronominaux. Elle donne le sentiment d’une belle régularité, sans doute nécessaire pour les premiers temps des apprentissages linguistiques, mais trouve rapidement ses limites. Je m’en suis servi pour le cycle 3-6ème et je le regrette un peu.

Thomas · 8 juin 2020 à 0 h 22 min

J’ai partagé le 12 mai dernier un questionnement autour de cette méthode d’accord du participe passé et suis surpris de constater qu’on répond à tous les autres avec réactivité mais pas à moi. Qu’y a-t-il dans mon message qu’il soit le seul auquel on ne réponde pas ? Est-ce la forme (oui, je sais, j’y ai laissé quelques erreurs d’orthographe, mais j’ai cherché à éditer le message après l’avoir envoyé, sans succès), est-ce le fond ?

    charivari · 8 juin 2020 à 19 h 01 min

    Bonjour, ta question appelait une réponse un peu longue et il se trouve que, depuis le 12 mai, il n’a pas dû t’échapper que c’était le déconfinement, donc, que, en tant que directrice d’école, je peine à voir le jour. Bref, en deux mots :
    1. c’est un cas très particulier
    2. ça n’est pas du tout au programme du primaire
    3. le problème est le même quelque soit la méthode utilisée : ce sont des cas à traiter à part pour lesquels nous avons besoin d’une sous-règle dédiée.

Véro · 24 juin 2020 à 16 h 05 min

Bonjour,

Je « pratique » depuis qqs années cette méthode « wilmet » (j’ignorais son nom) découverte dans CLEO et les élèves adorent. Ils se l’approprient plutôt vite et sont fiers de faire rapidement très peu d’erreurs.

Je reviens sur le problème soulevé par Rémy dans des phrases type « la bombe a explosé » ou « les feuilles ont jauni ». En effet, cela pose problème ! En général on traite ce genre de phrase de la même façon que la phrase « maman a descendu… ses affaires » : au moment où j’écris « descendu », est-ce que je sais ce que maman a descendu ? non. Idem pour « la bombe a explosé » : au moment où j’écris « explosé », est-ce que je sais ce que la bombe a explosé ? non… Donc je n’accorde pas. Il faut donc bien se poser la question avec l’auxiliaire de la phrase. Dans la phrase suivante « maman est descendu….. la première » au moment où j’écris « descendu », est-ce que je sais ce qui est descendu ? oui maman. Donc j’accorde.

Ce n’est pas l’idéal, mais aucune méthode n’est parfaite et celle présentée par Charivari présente tellement d’avantages ! Quand je parlais de COD pour accorder les participes, je perdais beaucoup d’élèves, peu motivés et souvent peu concernés !! Avec cette méthode, c’est du 98% de réussite dans les exercices et surtout une super ambiance pendant qu’on travaille. Et ils en redemandent ! si si !

Merci Charivari pour tous les partages et les idées ! Et bon courage pour gérer cette fin d’année côté direction 😉

21Belita · 25 avril 2021 à 7 h 21 min

Whaou! 20 ans de métier et je n’ avais jamais entendu parler de cette méthode!! Merci Charivari! Super blog toujours source d’inspiration! Bravo!

Sandrine BLONDEL · 1 mai 2021 à 12 h 26 min

Bonjour,
Merci pour ce partage… et pour la richesse du site et des propositions !
J’ai décidé d’adopter cette méthode cette année avec mes CM1. Mais dès le premier exercice fait dans leur manuel, on a eu la phrase  » La tarte a cuit dans le four. » Mes élèves, bon groupe, ont presque tous écrit « cuite » ! Je me suis alors dit que la méthode n’était pas aussi miraculeuse…et j’ai poursuivi mes recherches !
C’est le cas particulier des verbes de changement d’état…qui est prévu par la méthode Willmet, mais pas exposé de prime abord.
Après avoir hésité à revenir à l’ancienne méthode, j’ai eu peur de les « embrouiller » encore plus. et j’ai préparé un document complémentaire sur le « blocage » de l’accord avec l’auxiliaire avoir dans ces cas. Je le tiens à ta disposition pour le partager si ça t’intéresse ! C’est adapté à ma classe et je pars de l’exemple rencontré, mais c’est modifiable, généralisable !

    charivari · 1 mai 2021 à 15 h 47 min

    AH oui, ici j’évite les changements d’état (j’en parle en fin d’article) au début. Je ne les introduis qu’au bout d’un mois environ. Je veux bien ton document parce que ce n’est pas simple à expliquer… !

    Thomas · 24 juin 2021 à 21 h 03 min

    Bonsoir
    Serait-ce possible d’avoir ce complément d’information ? J’ai moi aussi eu du mal à passer ce cap avec mes élèves…
    Merci d’avance !
    Chantal

Florence · 24 juillet 2021 à 15 h 57 min

Merci Charivari, encore un article et une vidéo au top ! Tu restes une source inépuisable d’inspiration 🙂

Laurent · 3 octobre 2021 à 1 h 26 min

D’après ce que j’ai lu il y a quelques années, la règle ainsi définie du participe passé proviendrait de Clément Marot, sur la demande de François 1er, ce dernier ne sachant trop à quoi se fier vu qu’en ancien français on accordait ou non le participe passé avec son régime que celui suive ou précède.
Avec être, d’après des études de textes anciens, l’accord avec être était systématique… même avec les verbes pronominaux pour lesquels on ne se triturait pas les méninges.
Or pour éclaircir (ou obscurcir cela vu que la tendance allait vers l’abandon de tout accord avec avoir) tout cela donc François 1er serait intervenu… ou plutôt Clément Marot qui, inspiré par la langue italienne aurait pondu cette règle ainsi formulée :
« Enfans, oyez une leçon :
Notre Langue a cette façon,
Que le terme qui va devant
Volontiers régit le suivant.
Les vieux exemples je suivrai.
Il faut dire en termes parfaits :
Dieu en ce monde nous a FAITS.
Faut dire en paroles parfaites :
Dieux en ce monde les a FAITES. »
Et c’est bien là le problème… Clément Marot introduisit une règle d’accord qui ne se pratiquait pas dans la langue…

    charivari · 3 octobre 2021 à 14 h 12 min

    merci pour ces lignes !

Roche · 29 décembre 2023 à 8 h 06 min

bonjour à toutes et tous.
le truc est effectivement de transposer la phrase de l’auxiliaire avoir à l’auxiliaire être.
la formule la plus simple -et la mieux chargée de sens, même si ce n’est pas toujours parfait, c’est de passer par la notion « avoir fait en sorte que xnxx soit »
la crème que j’ai renversé (e?).
la crème j’ai fait en sorte qu’elle soit renversée
ces belles vacances que nous avons passé (es?) (Pagnol)
ces belles vacances nous avons fait en sorte qu’elles soient passées.
les commentaires que nous avons écrit (s?)
les commentaires nous avons fait en sorte qu’ils soient écrits.
et ça marche à tous les coups.

Alice · 26 février 2024 à 15 h 52 min

Merci beaucoup pour cette super règle qui va bien aider mes élèves pour qui cet accord est toujours un casse tête.
Je me posais juste une question sur la trace écrite : j’ai vu que tu mettais une leçon traditionnelle dans tes mémos. Quid de cette technique du coup ? Tu la leur transmets juste à l’oral ?
Merci de ta réponse et merci infiniment pour ton site qui est une vraie mine d’or <3

    charivari · 27 février 2024 à 21 h 43 min

    Dans mes mémos ? Tu es sure de ne pas confondre avec Lutin Bazar ? Ici, je mets cette règle dans ma trace écrite (comme dans Cléo, chez Retz, par exemple)
    Pour accorder le participe passé (quand il est employé avec un auxiliaire) :
    Au moment où j’écris le participe passé, je me demande si j’ai déjà écrit ce qui est [participe passé] ? Si je l’ai déjà écrit, j’accorde le participe.

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