Il y a une dizaine d’années, mes collègues et moi avions invité la graphothérapeute voisine à partager son sandwich avec nous, pour une prise de contact. Nous avions échangé sur les difficultés d’écriture de nos élèves. Elle nous avait notamment fortement déconseillé les grands cahiers en primaire, trop grands à l’échelle de l’avant-bras des écoliers (et même des jeunes collégiens), et de leur « empan visuel ». J’en avais parlé ici (clic).

« Les stylos-billes, ça devrait être interdit à l’école ».

Le hic du bic

À l’époque, ce qui nous avait le plus frappé dans son discours, c’était cette phrase : « Les stylos-billes, cela devrait être interdit à l’école« . Nous étions stupéfaites. Dans notre école, à cette époque, TOUS nos élèves écrivaient au stylo-bille, dès les plus petites classes. Pas cher, propre (pas d’encre qui coule), nous n’avions jamais questionné son utilisation jusque-là.

Cette professionnelle de l’écriture nous avait alors expliqué les raisons qui la poussaient à disqualifier le stylo bille :

  1. Le stylo bille ne s’efface pas.
  2. Pour écrire avec un stylo bille, il faut le tenir un peu plus verticalement que les autres outils, sinon le stylo n’écrit pas bien et il accroche. Cette tenue verticale nuit à la bonne tenue du stylo, dans laquelle les doigts doivent bouger souplement. Les élèves ont plus tendance à empoigner leur stylo et à casser le poignet (même les droitiers !). Elise au tableau l’illustre très bien dans cette vidéo.
  3. Pour écrire avec un stylo bille, il faut exercer une pression sur le stylo. Un stylo bille ordinaire (bic…), cela ne « glisse » pas comme d’autres outils scripteurs. Elle reçoit dans son cabinet des petits élèves dont le geste est très crispé. Nous avions constaté la même chose : certains de nos élèves gravaient leurs mots dans les pages de leurs cahiers, tellement ils appuyaient sur la mine.

Depuis, j’ai lu des articles et des ouvrages sur l’apprentissage de l’écriture et tous les professionnels sont unanimes sur le bannissement du stylo bille pour apprendre à écrire.

Mais alors, quel stylo utiliser ?

Notre graphothérapeute n’avait pas de réponse unique à cette question. Elle nous a dit que, d’une manière générale, tous les outils qui « glissent bien » sans nécessiter de pression à l’écriture lui convenaient, avec une préférence pour ceux qui s’effacent. Elle a ainsi mis en avant :

  • Le crayon à papier, très adapté, selon elle, pour l’apprentissage de l’écriture. Préférer les crayons un peu gras.
  • L’ardoise et son feutre Velleda qu’elle adore, parce que le feutre d’ardoise se tient bien comme un stylo ordinaire, glisse merveilleusement sur l’ardoise, et parce que l’élève n’a pas peur d’essayer encore et encore sans laisser la trace de ses premières maladresses : un coup de chiffon, et pouf, tout s’efface (éviter les Woodys donc le corps est trop gros et qui nécessitent un peu + de pression)
  • Les stylos à encre thermosensible (type FriXion) qu’elle conseille à tous ses petits « patients ».
  • Les feutres d’écriture, les stylos plume (si l’élève sait gérer l’orientation de la plume) ou les rollers à encre qui se rechargent avec les mêmes cartouches que le stylo plume.

Quel choix avez-vous fait ?

Dans notre école, à la suite de cette entrevue, nous avons pris la décision de demander à tous nos élèves (à partir du CE : nous n’avions pas de CP dans l’école), d’écrire soit au stylo plume, soit au roller à encre (ce sont des stylos qui se rechargent avec les mêmes cartouches que les stylos plume)

Cliquer sur l’image pour voir un exemple de roller à encre sur Amazon (mes élèves ont des modèles « de supermarché » qui font tout à fait l’affaire.)
Pourquoi ce choix ?
  • D’abord, parce que plume et roller sont des outils scripteurs qui glissent parfaitement sur les cahiers. L’écriture est fluide. L’effet est instantané : l’écriture est plus liée et élégante.
  • Ensuite parce que l’encre bleue s’efface avec le fameux effaceur d’encre très apprécié des élèves.
  • Ensuite parce que les cartouches sont très bon marché, pour les parents ou pour l’école, qui fournit souvent les cartouches. L’encre revient environ 20 fois moins chez que les cartouches des stylos friXion (y compris dans les marques des distributeurs)
  • J’ajoute qu’un stylo plume est un outil « prestigieux » que les élèves sont fiers d’avoir le droit d’utiliser. Pour la plupart, le stylo ajoute un coup de pouce à la motivation pour s’appliquer.
  • Enfin, j’ai envie d’ajouter qu’un bon stylo plume contraint un peu l’élève à bien tenir son outil et positionner sa main. Cela peut donner un coup de pouce à la bonne position, ou prévenir une dérive vers une position moins efficace.
Pourquoi pas de FriXion ?
  • Parce que, dans la trousse, la gomme se salit et cela laisse des vilaines traces sur le cahier.
  • Parce que les vrais FriXion, c’est pas mal, mais les copies des marques distributeur sont très mauvaises : elles écrivent bien moins bien que les « vrais », elles accrochent et l’encre coule mal.
  • Parce que, d’une manière générale, ça coute un rein, ces stylos (et leurs cartouches), même chez les marques distributeur : je n’ai pas envie de promouvoir leur utilisation.
  • Parce que les parents ne mesurent pas bien le nombre de cartouches dont l’élève va avoir besoin, et que l’école n’a pas les moyens de donner des cartouches friXion à mes élèves (alors que les cartouches d’encre bleue standard, c’est donné).
  • Parce que cette encre thermosensible s’efface à la chaleur : je n’ai pas confiance dans la durabilité de ce qui est écrit. D’ailleurs, on me dit qu’ils sont interdits aux examens depuis que les copies sont scannées : le scan efface tout !

Mais comment font les gauchers dans votre école ?

On peut écrire au stylo plume en étant gaucher… Tout est une question d’orientation du cahier.

Eh bien, ma foi, ils font… comme les droitiers ! Ils inclinent simplement leur feuille en miroir par rapport aux droitiers et cela ne pose aucun problème dès lors que les enseignants de maternelle et de cycle 2 apprennent aux élèves à incliner leur cahier dans le bon sens.

En effet, dès les tous premiers apprentissages, dès la PS, il faut veiller à ce que les petits gauchers n’inclinent pas leur feuille dans le même sens que les droitiers. Sinon, par mimétisme, ils mettent la feuille dans le même sens que leur voisin, et… patatras, ils n’ont pas d’autre choix que de casser le poignet pour écrire. Tous les adultes de l’école doivent penser à aider les petits dès 3-4 ans à incliner les feuilles pour que leur avant-bras soit parallèle à la marge (ou au bord de la feuille).

Droitiers, comme gauchers, doivent apprendre à incliner un peu leur feuille, mais… pas dans le même sens !

Voici quatre photos. Vous verrez que, dès lors que la position est bonne, jamais la main de ces élèves – pourtant tous gauchers – ne passe sur les mots qu’ils viennent d’écrire (la leçon sur Clovis, c’est du CE2, l’élève au T-shirt « tigre » est au CM1 et la photo du cahier d’écriture vient de MDI) :

« Quand les langues s’écrivent de droite à gauche [en arabe par exemple] , personne ne songe à dire que les droitiers sont désavantagés par rapport aux gauchers ! » Laurence Pierson, ici

Alors il faut interdire les stylos bille ?

Ici, on parle d’écoliers. Une fois que le geste graphique est en place, que la position soit bonne ou mauvaise, d’ailleurs, chacun trouve l’outil qui lui convient le mieux. Il n’est pas question ici d’interdire le stylo bille au collège ou au lycée.

En revanche, le déconseiller en primaire, oui, il me semble que ce serait une bonne idée (pour l’écriture courante au stylo bleu).

Comment en apprendre plus sur l’enseignement de l’écriture ?

Pour aider les écoliers, du CP au CM, j’aime bien l’ouvrage Bien écrire Aimer écrire, chez MDI. Il est très « pratique » et donne toutes les informations concrètes nécessaires (sans être aussi théorique que le Geste d’Ecriture, de Danièle Dumont, chez Hatier, qui fait référence mais qui est plutôt destiné aux experts-passionnés) . Tout récemment, MDI a sorti Bien écrire à l’école maternelle qui devrait, à mon avis, être présent dans toutes les écoles maternelles de France. C’est la période des commandes, vous savez ce qu’il vous reste à faire (je n’ai pas d’actions chez MDI 🙂 )


charivari

Professeur des écoles (directrice d'école) en Sologne

19 commentaires

Yvette ABOUKRAT · 10 juin 2023 à 21 h 55 min

Superbe article ! Tout à fait d’accord avec (pratiquement) tout ce qui y est dit.
Je rajouterai que parmi les stylos à bille le 4 couleurs est le pire de tous mais aussi que 2 modèles de stylo à bille peuvent convenir car :
– ils n’ont pas besoin d’être tenus à la verticale (mine plus large et plus arrondie que les autres stylos à bile)
_ ils ont une forme triangulaire donc qui permet un bon placement des doigts
Ce sont le Paper Mate Inkjoy 1mm et le Schneider Slider Edge.
Cependant, ils ne sont pas effaçables …

    charivari · 11 juin 2023 à 7 h 34 min

    OUi, ce sont les stylos à « encre gel ». Elle nous en a parlé aussi. C’est vrai que le confort d’écriture est top mais pour nous, cela ressemble trop à un vrai stylo bille et nous nous sommes dit que, dans la tête des parents, cela risquait de valider l’utilisation du stylo bille.

Estelle · 10 juin 2023 à 21 h 58 min

Bonsoir,
j ai suivi depuis longtemps des pistes. je ne connaiscependant pas le roller à encre effaçable. pourriez vous m envoyer une photo de cet outil? y a t il des marques mieux que d autres? j ai trouvé les limites du frixion que vous avez évoquées. Merci d avance

    charivari · 11 juin 2023 à 7 h 32 min

    Ce ne sont pas des « roller à encre effaçable », ce sont simplement des rollers à encre à cartouche (cartouches standards, comme les stylos plumes), et on met de l’encre effaçable dedans. Cherchez par exemple « Schneider stylos roller easy » mais mes élèves ont des stylos de supermarché qui fonctionnent très bien, y compris dans les marques distributeurs.

peggy turbé · 11 juin 2023 à 9 h 38 min

Merci pour cet excellent article

Léopardine · 11 juin 2023 à 11 h 16 min

Je ne connaissais pas les rollers à encre qui fonctionnent avec des cartouches et je vais courir en acheter un à mon fiston !
J’ai des CP-CE1 et je suis bien tentée pour les ce1 par cet outil. Beaucoup utilisent les « frixion » mais ils sont chers et peu solides et le gommage est presque toujours catastrophique.
Pour les cp, je reste au crayon papier que je fournis. J’en choisis qui ne sont pas trop difficiles à tailler et qui ont une mime un peu grasse. La célèbre marque « bic » propose des crayons à papier de couleur verte très difficilement utilisables pour les petits et pourtant ils ont presque tous cette marque. Les crayons sont en plastique (impossible de les tailler pour un cp), la mine est très sèche et les enfants doivent appuyer beaucoup trop fort. Le choix du crayon à papier est donc aussi très important en CP!
Je trouve qu’en CP, il est déjà compliqué de rattraper les mauvaises habitudes prises à l’école et à la maisons. On voit que certains enfants n’ont plus l’habitude de manipuler des petits jouets ou des petits objets. iIs arrivent un peu avec les mains « palmées »😁! Alors, on fait beaucoup de pâte à modeler, on joue avec des Lego, on fait de la cuisine… parce que pour tenir correctement un stylo ou un crayon, il y a quand même des pré-requis !
Pour les crayons d’ardoise, il y a maintenant plus de choix. Certaines marques proposent des crayons plus fin que les Woody et qui glissent bien. C’est quand même très pratique parce que ça s’use beaucoup moins vite qu’un feutre. C’est plus économique et plus écologique ! J’en ai toujours dans ma classe pour dépanner les élèves.
Je trouve ça vraiment dommage de ne pas avoir une vraie formation sur le sujet. L’écriture est un outil important et beaucoup d’enfants sont handicapés parce qu’on n’a pas fait attention au départ (souvent faute de formation des enseignants…mais ça ne va pas aller en s’améliorant🙁).

Nadyben · 11 juin 2023 à 11 h 56 min

Merci pour ton article.
Petite question : quand tu parles des effaceurs d’encre, ce sont les stylos effaceurs utilisés pour les stylos à plume?

    charivari · 11 juin 2023 à 14 h 01 min

    Ben oui, puisque ce sont les mêmes cartouches qu’on met dans les deux stylos : les effaceurs fonctionnent de la même manière.

Chloé · 11 juin 2023 à 19 h 35 min

Oh, merci pour cet article super intéressant (même pour nos propres loulous d’amour !)
J’avoue que je suis passé à une majorité de crayon de bois pour des raisons écologiques, mais je suis contente que ce soit validé par une graphothérapeute du coup ! 🙂
J’avais testé le tout-crayon de bois au retour du premier confinement et demandé un retour à mes CE2 de l’époque. Ils m’avaient dit qu’il préféraient le crayon de bois (23/24 tout de même !) car ils pouvaient effacer et avaient moins peur de l’erreur du coup. Et puis, ça leur permettait de ne pas réécrire tout le mot à chaque fois qu’ils se trompaient.
Du coup, depuis l’année suivante avec mes CM2, je leur laisse le choix du crayon. C’est rigolo, parce que selon la matière, ils utilisent le crayon de bois ou le stylo (bille ou plume). Je n’osais pas interdire le bille, mais je vais insister à la réunion de rentrée sur ce choix (c’est bête, j’en utilisais pourtant au lycée et à la fac, mais j’avais totalement oublié ces « rollers à encre » pourtant tellement chouettes !)

Bref, désolée pour le pavé, mais merci pour cet article ! (Et pour continuer dans le blabla inutile : le jour de mon inspection il y a 3 ans, j’ai dit à mon inspecteur que je n’avais plus le temps de lire et de me former depuis la naissance de mes babychoux 3 ans et 1 an auparavant, mais c’est faux en fait ! Je lisais déjà ton blog. ♥♥♥ J’y ai pensé seulement après…)

    charivari · 11 juin 2023 à 22 h 31 min

    C’est trop gentil. Tu es du nord ? Il n’y a que dans mon enfance, dans le nord, que j’ai entendu crayon de bois 😀

Sylvie · 17 juin 2023 à 0 h 41 min

Mes CM2 utilisent des stylos plume ou rolliers avec cartouches (habitude de cycle). La majorité les utilisent sans souci.
Mais pour certains, ce n’est pas l’idéal pour 3 raisons :
– Cela tache. Je ne sais pas comment ils font, mais il y a souvent des taches d’encre sur leurs cahiers ou même le mobilier ou le sol
– L’effaceur efface très correctement mais souvent le feutre pour réécrire a tendance à avoir une pointe trop large et qui bave.
– Dès qu’ils veulent tracer ou souligner à la règle, cela bave aussi.
Résultat, ils ont besoin de 3 outils pour travailler : le plume ou stylo à encre, un effaceur et un stylo bille pour réécrire.

Je propose donc vite aux élèves de tester d’autres outils : Frixion (que j’utilise à titre perso) ou stylo-feutre avec souris correcteur.

J’aime bien aussi « le droit à l’erreur » d’une collègue. Les élèves écrivent avec un stylo-feutre qui glisse tout seul. Et s’ils se trompent, ils barrent d’un trait propre, ce n’est pas grave. Les erreurs ne doivent plus être gommées, cachées.

Je dis aussi « crayon de bois » 😉

Nannemiel · 21 juillet 2023 à 17 h 35 min

Coucou,
Cela fait deux fois que j’explore de fond en comble le rayon stylo de ma grande surface préférée (beurk !!) et je n’ai trouvé aucun de ces stylos rollers à cartouches !!! Sniff, comment faire pour les recommander aux parents, dans ce cas … C’est beau d’habiter dans la France profonde, mais parfois elle est un peu trop profonde ….
Bel été à toi !!!

    charivari · 21 juillet 2023 à 22 h 08 min

    C’est bizarre ton truc : on en a même dans mon petit Auchan Market local… (je suis un peu dans la France profonde aussi). C’est au rayon « stylo plume »…

Stefr · 16 octobre 2023 à 23 h 25 min

Les rollers à cartouches : effectivement j’ai eu du mal à en trouver
Finalement mon fournisseur de papeterie Maj… en vend à prix très doux
Moralité : j’ai un bon stock en classe !( en plus ils sont sympas déclinés sous 3 couleurs, corps transparent, emojis sur corps et capuchon
Existe en plume et roller

Celine · 2 juin 2024 à 19 h 51 min

Bonjour. je viens de lire ton article sur l’écriture attentivement et ayant les mêmes lectures que toi je valide totalement l importance du choix du crayon ainsi que des supports proposés aux élèves. L ergotherapeute qui suit mon fils ( il est dyspraxique et dysgraphique) m’a donné les mêmes conseils que ceux délivrés par la graphotherapeute venue chez vous. Super initiative de l’avoir fait venir dans ton école ( que je connais puisque j’y étais en.poste avant toi quand tu y es arrivée). j aimerais bien savoir si elle se déplacerais dans d autres écoles pour initier mes collègues.

    charivari · 4 juin 2024 à 17 h 58 min

    Coucou ! On n’a plus de contacts avec elle, elle a déménagé. Mais le mieux c’est de contacter la grapho la plus proche de ton école. On ne l’a pas fait venir pour qu’elle nous forme, mais juste pour une prise de contact, pour partager un moment convivial, et c’est à cette occasion qu’elle nous a livré quelques conseils qu’elle jugeait basiques

Audrey · 9 juin 2024 à 21 h 09 min

J’ai enseigne 12 ans au cycle 3. Mes élèves attendaient avec impatience le jour de la rentrée où l’école leur offrait un stylo plume !

Olivier · 9 juin 2024 à 22 h 03 min

Pour moi, pouvoir écrire au stylo a été un soulagement car le plume du stylo-plume accrochait au papier et en plus j’avais toujours les doigts plein d’encre. Mais le plaisir d’écrire est arrivé avec les feutres à billes Pentel et leurs successeurs. J’ai adopté bien plus tard les stylos effaçables avec plein de couleurs, à l’âge de 50 ans, et depuis 2019 je n’utilise plus de papier, mais un stylet et un iPad, qui redéfinit la notion même de qualité de vie au travail.

Fanny · 14 juin 2024 à 19 h 33 min

Bonjour,
Merci pour ces conseils ici ou ailleurs (je suis en train d’éplucher toutes tes pages une à une 😆) Je ne connaissais pas du tout les roller à encre et cet outil semble très intéressant ! Comment faites-vous pour les autres couleurs ? Les enfants ont-ils plusieurs rollers à encore ou utilisent-ils des stylos à bille puisqu’ils utilisent moins souvent du rouge ou du vert que du bleu ?

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