Tu viens juste d’avoir le concours, ou tu viens de décrocher un poste de contractuel et c’est la rentrée la semaine prochaine. J’ai passé une demi-journée récemment avec une voisine qui est dans ton cas (contractuelle toute neuve). J’essaie de rassembler les conseils que je lui ai donnés, pour des 6-11 ans.

Avant la rentrée, en attendant de connaitre le niveau dans lequel tu vas enseigner

  • Parcourir les programmes. Repérer surtout comment ils sont organisés pour savoir aller y chercher une info.
  • Préparer un espace de travail chez toi, avec beaucoup de place pour mettre des livres. Préparer de quoi corriger, découper, coller.
  • Investir dans un bon PC et, si possible, une imprimante. Si tu tombes sur un plastifieuse pas chère (Liddle, Action…) prends-là aussi.
  • T’attendre à plusieurs heures de travail chaque soir, ainsi que le mercredi et le week-end. Mieux la journée est préparée, mieux ça se passe avec les élèves (parce qu’ils s’engouffrent dans les flottements). Mais au début, même en te couchant très tard, tu vas forcément bricoler et improviser. On l’a tous fait.
  • Prévoir de travailler pendant les vacances de la Toussaint à la préparation de ta classe (jusque là, tu seras en mode « on limite les dégâts »)
  • Les réunions et les formations ont lieu le tard soir (17-19…) ou le mercredi. Ce sont des temps obligatoires (ils font partie des « obligations de service »). Si tu as des enfants, tu auras besoin d’une solution de garde pour ces jours-là (plusieurs fois par mois, voire par semaine).

Dès que tu connais ton ou tes niveaux de classe :

  • Se renseigner sur les manuels présents dans la classe, pour les élèves, s’il y en a.
  • Dans toutes les matières où tes élèves n’auront pas de manuels : trouver pour toi UN manuel pour chacun de ton ou tes niveaux de classe. Essaie de trouver un manuel un peu récent, mais ne t’en fais pas trop : ce n’est pas le + grave si le manuel date de quelques années.
  • Où trouver ces manuels ? Souvent dans les écoles il y a des specimen ou des anciennes séries. Si tu as l’occasion d’en rencontrer dans cet espace-temps très court : les conseillers pédagogiques, les profs de l’INSPE ont souvent des manuels à prêter. Tes proches qui sont enseignants peuvent peut-être te dépanner aussi. Sinon… le libraire (peut-être que le directeur d’école a encore un peu de budget pour te dépanner aussi, mais n’en attends pas trop, et les délais de livraison sont souvent très longs).
  • Essayer de dénicher les guides du maitre qui vont, théoriquement, avec chaque manuel. Si tes moyens te le permettent, tu peux au moins acheter ceux de maths et français. Avant d’acheter, va voir sur le site de l’éditeur : parfois, ils sont téléchargeables.
  • Se plonger dans les manuels et guides. Lire les tables des matières, s’imprégner.
  • Se renseigner (directeur de l’école) sur l’équipement de ta classe (fournitures) : y a-t-il des cahiers, des crayons, des craies ? Sur quoi les élèves vont-ils travailler ? Est-ce qu’il faut, dès la rentrée, demander une liste aux parents ?

Sur quoi les élèves travailleront-ils au quotidien ?

  • En élémentaire, l’habitude est de faire les exercices quotidiens dans ce qu’on appelle un cahier du jour (en maths et en français). Ce cahier sera bien tenu, corrigé par toi tous les soirs, et rendu aux familles le week-end (ou un week-end sur deux). Pour le cahier du jour, on utilise plutôt un petit cahier (17×21)
  • Prévois un cahier ou deux de leçons en français et en maths, puis, en fonction de ton niveau, un cahier par matière. choisis des cahiers fins (48 pages) plus légers à transporter.
  • Les élèves doivent avoir une trousse complète, ainsi que des crayons de couleur et des feutres.
  • Demande bien que tous les élèves aient une ardoise et fais beaucoup travailler les élèves dessus pour les exercices d’entrainement : tout ce qui est fait sur ardoise, c’est autant de travaux que tu n’auras pas à corriger chaque soir après l’école (oui, en primaire, il y a beaucoup de corrections, tous les soirs).
  • Voir ici pour une proposition de liste complète : clic

Le premier jour ?

  • Essaye, si possible, de cacher aux élèves et aux familles que tu débutes. Plus tu auras l’air assuré.e plus tu seras rassurant.e, et être rassurant, c’est l’objectif.
  • Vis à vis des élèves, montre-toi (ou fais semblant d’être) « tranquille comme Baptiste » : si tu te montres énervé, tes élèves s’énerveront. Si tu parles fort, tes élèves parleront fort. Si tu t’agites… bon, tu as saisi l’idée. Ne parle pas trop fort, pas trop vite, articule bien.

Au quotidien dans la classe

  • En attendant de faire mieux, appuie-toi au maximum sur les manuels. Suis-les. En revanche, n’imagine pas faire tous les exercices d’un chapitre. C’est normal, il y en a trop.
  • Utilise ton plus joli français, en permanence. C’est vraiment important : quand tu parles, tu es un modèle pour eux. Essaie d’avoir un langage beaucoup plus soigné que celui que tu utilises avec tes proches : prononce bien les syllabes, n’oublie pas les négations, choisis tes mots. Ce bain de langue dans lequel tu plonges tes élèves, il compte autant que le vocabulaire que ta classe va apprendre dans les livres. Bien plus, même. Donc n’hésite pas à élever ton niveau de langue. En t’écoutant, les élèves apprennent à bien parler. Ce n’est pas « La trousse à Léo », mais « La trousse de Léo », par exemple.
  • Essaie d’avoir des journées qui se ressemblent toutes. Les élèves aiment ces journées très ritualisées.
  • Fais en sorte que les élèves sachent ce qu’ils doivent faire quand ils ont fini leur travail : l’activité « de délestage » numéro 1, c’est la lecture. C’est une bonne habitude de faire en sorte que les élèves aient toujours un livre dans leur casier. Sinon ils peuvent aussi illustrer une poésie, par exemple.
  • Soigne ton écriture au tableau. Le tableau n’est pas un « brouillon » mais plutôt une sorte de page exemplaire. Souligne à la règle, utilise tout l’espace.
  • Le midi et/ou soir, il faut corriger tous les exercices du cahier du jour (même si les élèves sont censés avoir déjà corrigé) et écrire appréciations et conseils. Il faut aussi relire et corriger toutes les leçons que les élèves auront copiées dans leurs cahiers pour qu’ils n’apprennent pas de textes qui contiendraient des erreurs de copie (cela fixerait leurs erreurs).
  • Perso, sur les cahier de leçons, j’entoure simplement les erreurs au crayon à papier, je ne corrige pas en rouge. Ainsi, les élèves peuvent corriger proprement en bleu, puis effacer ce que j’avais entouré : la leçon est plus propre, plus facile à apprendre. Il faut prévoir du temps de classe pour que les élèves corrigent leur cahier ou, au cycle 3, expliquer aux élèves comment ils doivent s’y prendre pour corriger et exiger/vérifier que c’est fait.
  • Le travail de correction chaque soir est très long, en particulier dans les grandes classes. Pour alléger notre tâche, nous faisons parfois coller les leçons toutes prêtes. Il y a des avantages : la leçon peut être donnée à apprendre le soir même, elle est toujours propre, elle peut être illustrée (…) Il ne faut cependant pas en abuser parce que c’est très important que les élèves prennent l’habitude d’écrire beaucoup et copier beaucoup.

Ton emploi du temps

Si tu as peu de temps, voici mon conseil : découpe ta journée de classe en « modules » de 20 minutes. Le résultat ne sera peut-être pas parfait d’un point de vue académique, mais, ça tiendra la route. Cela te fait une bonne base de démarrage.

Un ouvrage très pratique où tu trouveras une banque de phrases et de petits textes, règle par règle, pour tous les niveaux.

Une journée de classe (sur une semaine de 4 jours), c’est 6 heures, soit 18 modules :

  • 2 modules pour les temps d’entrée en classe et d’accueil : un pour le matin, un pour l’après-midi (c’est le temps pour que les élèves s’installent, pour faire l’appel, pour échanger, interroger sur les leçons…)
  • 4 modules de français (1 module pour une courte dictée longuement corrigée en classe, 1 module de lecture, 1 module pour découvrir et manipuler autour d’une règle de français, et un module pour des exercices d’entrainement de français)
  • 3 modules de maths (un module de calcul mental, 1 module pour découvrir et manipuler une notion, et un module d’exercices d’entrainement)
  • 2 modules d’EPS (c’est idéal si tu peux en faire un peu tous les jours… à adapter en fonction de ton contexte : éloignement du gymnase etc)
  • 1 module d’anglais (si possible, des séances courtes quotidiennes sont préférables à une grosse séance massée)
  • 1 module de musique ou d’Art plastique
  • 3 modules pour d’Histoire, ou Géographie, ou sciences ou EMC (au cycle 2, on appelle ça « Questionner le Monde » : c’est l’intitulé officiel qui regroupe ces 4 domaines)
  • 2 modules pour les récréations (matin et après-midi). Accompagne ta classe jusque dans la cour et surveille la cour tant que tu ne sais pas qui est le maitre responsable de la surveillance. C’est une règle d’or : on ne laisse jamais les élèves sans surveillance.

Remarques :

  • Si ton école a classe le mercredi (c’est mon cas), tu travailleras en semaine de 4,5 jours et tu auras sans doute autour de 15 modules par jour, et 10 à 12 le mercredi.
  • Si tu conçois une séance d’Histoire Géo ou Sciences en 3 modules, tu peux, grossièrement, prévoir
    • 1 module pour découvrir la notion et formuler des hypothèses,
    • 1 module pour manipuler, pour lire des documents et conclure,
    • et 1 module pour copier la leçon (on parle de « trace écrite ») dans le cahier de leçons.
  • Évidemment, à toi de « jouer » avec l’organisation de tes modules en fonction de tes horaires, des contraintes de l’école (…) pour construire l’emploi du temps de ta classe.
  • Mon conseil c’est d’avoir un emploi du temps aussi fixe que possible (avec des vendredis qui ressemblent aux jeudis qui eux-mêmes ressemblent aux mardis)
  • Tu auras peut-être un cours double, c’est à dire une classe dans laquelle les élèves seront dans deux niveaux de classe différents (CM1 et CM2 par exemple). C’est très fréquent à l’école primaire. En grammaire et en maths (au moins), tu seras obligé de couper la classe en deux et de laisser un niveau en autonomie pendant que l’autre sera « avec toi ». Les modules de 20 minutes sont ici encore très adaptés, en alternant chaque niveau. L’autre niveau, en autonomie, se consacre à des tâches faisables sans l’aide de l’enseignant. Selon l’âge : lecture, exercices d’entraînement, apprentissage des mots de dictée, copie (en CP, cet exercice demande l’aide de l’enseignant en début d’année),…

Les devoirs le soir ?

Oui, tu donneras des leçons à revoir, tous les soirs. La règle d’or (à mon avis) c’est de faire en sorte que, dès que les élèves sont autonomes en lecture, ils puissent tous faire tout seuls ce que tu leur demandes. Tu peux donner, par exemple, (du CE1 au CM2) :

  • de la lecture (tous les soirs au CP et CE, peut-être moins souvent ensuite)
  • des tables d’addition ou de multiplications à apprendre
  • des leçons à revoir (elles auront été travaillées en classe) : par exemple, si tu fais Histoire le mardi, tu leur demandes d’apprendre la leçon du mardi précédent pour le mardi suivant.
  • une strophe de poésie à apprendre
  • des mots à savoir écrire
  • un verbe à revoir aux différents temps déjà étudiés

2 ou 3 choses par jour à faire par soir, à piocher dans les éléments ci-dessus, c’est bien.

Évite les devoirs écrits :

  • d’abord parce que c’est interdit,
  • ensuite parce que tu ne sauras jamais trop si l’élève a fait lui-même ce que tu as demandé,
  • ensuite parce que si tu donnes des exercices écrits, les leçons à apprendre passeront toujours au second plan dans la tête des élèves, alors que c’est bien ça le plus important,
  • enfin parce que ce n’est pas facile de trouver le temps de corriger ces exercices le lendemain.

Si l’élève n’a pas régulièrement de leçons à revoir, les parents s’inquièteront parce qu’ils ne verront pas que vous avez étudié des nouvelles choses dans la journée. Mais s’ils voient que leur enfant a des leçons à réviser chaque soir, ils verront bien qu’il apprend des choses à l’école et ils ne t’embêteront pas pour les devoirs écrits.

Une dernière chose…

La profosphère d’internet regorge d’idées géniales, mais tu peux y perdre un temps fou. D’ici à la Toussaint, je te conseille de t’en tenir aux manuels de ta classe, et aux guides du maitre. Bon courage !


charivari

Professeur des écoles (directrice d'école) en Sologne

18 commentaires

zen · 27 août 2022 à 21 h 19 min

Pouvez-vous être plus précis ? Qu’est-ce qui ne va pas dans les conseils donnés ici ?

Sally · 27 août 2022 à 22 h 16 min

Super article synthétique et efficace !
Pour les doubles-niveaux, les modules de 20 minutes sont très adaptés, en alternant chaque niveau. L’autre niveau, en autonomie, se consacre à des tâches faisables sans l’aide de l’enseignant. Selon l’âge : exercices d’entraînement, apprentissage des mots de dictée, copie (en CP, cet exercice demande l’aide de l’enseignant en début d’année),…

    charivari · 28 août 2022 à 10 h 49 min

    Je n’ai pas osé effrayer nos nouveaux arrivants avec le double-niveau, mais ton petit paragraphe est parfait. Je le remonte dans le corps de l’article !

Claude · 27 août 2022 à 23 h 40 min

Bonjour Delphine, que de temps passé depuis ton article sur l’orthographe recommandée dans les manuels scolaires (2015 si je me rappelle bien) ! Et que de réactions aussi passionnées que mal informées.

Tes conseils avisés seront bienvenus pour les futurs collègues qui vont être lâchés dans le grand bain (Qui a dit fosse aux lions?).
Effectivement, les néo-profs vont être le nez dans le guidon, pour ne pas dire sous l’eau. S’appuyer sur les manuels scolaires, sans en être esclave, est certainement la meilleure chose à faire.

Pour ce qui est du travail à faire à la maison, et pour les raisons que tu énumères, il vaut mieux éviter les devoirs. Personnellement, je n’en donne que très exceptionnellement et dans le but très précis de débuter la séance suivante à partir de la correction (une ou deux multiplications). Dans tous les cas, les élèves doivent être capables de le faire seuls.
En parlant de correction, on peut rajouter qu’après avoir corrigé chez soi les cahiers des élèves, il me semble important pour ne pas dire indispensable de consacrer un temps à en corriger collectivement les exercices en classe le lendemain.

D’une part, on ne peut pas se contenter de rendre les cahiers aux élèves sans leur expliquer les erreurs commises, ni présenter la (ou une solution).
D’autre part, le temps de correction collective en plus d’être efficace est une activité qui ne donne pas trop de travail supplémentaire et permet au collègue, surtout débutant, de souffler un peu. Petite précision : tous les élèves doivent recopier la correction.

Une suggestion à propos des activités de délestage. Dans ma classe, j’ai une petite bibliothèque et chaque élève a le droit de conserver deux livres maximum dans son casier avec autorisation permanente de les lire dès que le travail de classe est terminé. Dans un deuxième temps, et en fonction de l’équipement disponible dans l’école et surtout du temps que le collègue pourra y consacrer, il pourra mettre à disposition un cahier d’autonomie récupérable sur certains blogs de collègue.

Dernier point important. Cher nouveau collègue : on a tous été débutant un jour, mais pour les familles tu es officiellement enseignant. Inutile de donc de dire que tu es contractuel ou débutant. Si pour les familles bienveillantes ce serait un motif d’indulgence, pour d’autres hélas ce serait un biais pour tenter de te déstabiliser.

Sur ce, bonne rentrée.

    charivari · 28 août 2022 à 10 h 47 min

    Quel plaisir de te relire ici 🥰 ! Merci pour tout ça ! Je valide tout !

Danielli · 28 août 2022 à 0 h 41 min

Merci beaucoup pour ces conseils avisés, justes et synthétiques.

audélia · 28 août 2022 à 12 h 39 min

prévoir les activités de délestage est pour moi un impératif car c’est dans ces moments de flottement que les – mauvaises – idées fusent.

Prévoir les transitions, surtout dans les grandes écoles : quel comportement j’attends de mes élèves pour se déplacer dans les bâtiments, se rendre dans la cour, se rendre aux sanitaires, se ranger après la récréation…
Mieux vaut y avoir pensé avant et énoncer les règles très clairement plutôt que de devoir reprendre un à un les élèves.

Méfie toi de l’éparpillement.
Choisir d’assurer dans deux domaines – au hasard, français et math ?! -avec des séances bien préparées.
Pour le reste, si tu as des manuels, appuies toi sur eux même si ce n’est pas parfait à ton goût (et si tu n’as pas de manuels, vive internet). L’année suivante, tu pourras, si tu restes dans le même niveau, assurer dans deux autres domaines en t’appuyant sur tes leçons bien préparées de l’année précédente.

Bonne rentrée !

    charivari · 28 août 2022 à 15 h 12 min

    Top. Je me suis concentrée sur les conseils pour la période 1 et il me semble que ton conseil « manuels » est valable pour français maths aussi, en première période. C’est l’esprit de mon article.

    Manuchap · 28 août 2022 à 23 h 30 min

    Très synthétique et très bons conseils à suivre…
    J’ajouterai: ne pas avoir peur de prendre son temps, tu auras l’impression d’en perdre au début mais ce sera du temps de gagner pour la suite…
    Bonne rentrée à tous

Philippe · 30 août 2022 à 0 h 43 min

Tout est dit. Félicitations pour ce « résumé  » bon courage aux intéressés.

Alexiane · 26 septembre 2022 à 12 h 52 min

Un autre conseil pour les débutants :
– savoir organiser son espace de classe (où est le matériel à prêter aux enfants, où ranger les photocopies d’avance, où mettre le travail des absents) est important. Par contre, passer des heures à imprimer et plastifier pour décorer, en début d’année c’est une perte de temps. Les affichages type règles de vie, d’orthographe seront élaborés en cours d’année avec les élèves

    charivari · 26 septembre 2022 à 22 h 10 min

    Bien vu. Après il y a des enseignants qui se font plaisir sur la déco, et je les comprends. Mais quand on débute ce n’est pas la priorité.

    charivari · 26 septembre 2022 à 22 h 18 min

    La soustraction est quand même un attendu du CE1 (avec retenues évidemment). Pour moi, les techniques opératoires vues l’année précédente doivent être entrainées sans tarder, dès le début de l’année (quand j’avais des CE1-CE2, ils posaient quelques opérations tous les jours en rituel d’accueil) et il est donc urgent de leur faire poser des soustractions avec retenues, puisque c’est censé être acquis. En début de CE2, quelle autre technique opératoire revoir en premier si ce n’est celle de la soustraction ? J’imagine que l’addition est quand même acquise chez la plupart de tes élèves…

    Voici ce que l’on trouve dans les documents d’accompagnement de maths cycle 2 :
    Comme pour l’addition, il est important de ne pas dissocier dans le temps l’étude des cas “ sans retenue ” et des cas “ avec retenue ”, afin de ne pas générer l’idée qu’un traitement séparé des chiffres de même valeur suffit toujours. »

Sila · 6 août 2023 à 22 h 37 min

De très bons conseils ! En toute modestie, je rajouterais, pour éviter de se perdre dans la lecture (fastidieuse) des programmes, d’utiliser les repères annuels de progressions. Ça permettra de donner une vue d’ensemble sur les compétences à atteindre tout au long de l’année et une idée précise de ce que l’on souhaite évaluer. Mais surtout, peut être l’un des meilleurs conseils que je peux donner, c’est de demander un maximum aux collègues qui nous entourent (en comptant les PEMF et CPC bien évidemment). Bien sûr, ne pas essayer faire comme « untel m’a dit » mais de s’inspirer de tous les conseils donnés. Leurs expériences valent tous les manuels.

    Sila · 7 août 2023 à 21 h 49 min

    Je ne sais pas s’il y a un lien de cause à effet entre mon message et votre dernier Tweet, dans tous les cas je suis désolée de la réaction provoquée… ce n’etait en aucun cas mon intention. Ce que je voulais dire c’est qu’en plus de tout ce dont ils peuvent s’inspirer sur internet, blog ou autres, il y a quelques documents institutionnels qui valent le coup d’oeil même si tout n’est pas bon à prendre. Mais bon face à l’urgence du début, cela ne fera pas sens tout de suite (à garder quand même sous le coude). Des stagiaires ou de contractuels passés dans ma classe m’ont souvent fait l’éloge de ce qu’ils « trouvaient » clé en main et au final ils ne pensaient très peu leur classe sur du long terme. Ils appliquaient séquence sur séquence sans finalement aucun lien entre elles. Comme moi à mes débuts soit dit en passant.
    Cette année mon complément de 80% (stagiaire M2) utilisait des documents d’une blogueuse en CM. Un parent lui a laissé un mot virulent pour lui dire qu’ils avaient déjà pris de l’avance sur les leçons (et évaluations) d’histoire car il suffisait d’aller sur internet. On a pu surmonter cela ensemble, heureusement, car cela l’avait beaucoup affectée.
    Mais bon comment préparer des futurs enseignants du 1er degré lorsque ce sont des profs du 2d qui sont dans les INSPE … Préparation au concours (et encore) mais très peu sur les classes du 1er degré dont les multiniveaux…

    Encore désolée pour le message.

    Bonnes vacances !

    charivari · 7 août 2023 à 23 h 43 min

    Hello ! Je ne sais pas de quel tweet tu parles mais non, à moi d’être active sur un des groupes de pirates de Gigatribe, tu n’es pour rien dans le débat actuel 😉

Jenny · 9 août 2023 à 10 h 50 min

Merci beaucoup pour cet article.
Je ne suis plus PES, mais je change de niveau une nouvelle fois et donc stressée!
Cela rappelle l’essentiel, les points les plus importants et ça va m’aider à ne pas exiger de moi une perfection que je ne serai pas en capacité d’atteindre malgré toute ma bonne volonté, tout en relativisant et en essayant de faire du mieux possible.
Alors un grand merci pour remettre les points importants en lumière.

LN · 31 août 2023 à 15 h 20 min

Bonjour!
Je suis une » vieille » instit et je trouve cet article très éclairant pour nos jeunes collègues! Merci pour eux.

J’apporte ma contribution pour gérer un double niveau.
Chacun de mes élèves a une banette à son nom, dans laquelle
elle ou il va piocher quand il a fini son travail, banette que j’alimente régulièrement avec du travail adapté à l’enfant . Elle ou il ne me rend sa fiche qu’une fois finie et va piocher à nouveau dans son stock dans la banette. Plus de feuilles ni faites ni à faire mais autonomie de l’enfant, pas de copie (chacun étant à son rythme et souvent sur un travail différent) et régulation douce .
Parfait pour gérer les différences de rythme en double niveau

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